Surboom

 

QUI ES-TU ?

Je m’appelle Marianne, je suis la créatrice de Surboom. Je suis née dans les années 80, j’ai grandi et
je vis à Toulouse avec mes deux enfants.

TON PARCOURS

Au collège je voulais être graphiste, je faisais des collages pour créer les jackets de mes cassettes
enregistrées puis des CD gravés. J’ai continué sur cette voie en faisant des études de graphisme.
Au fil des années, mes envies et mes centres d’intérêts ont évolué, passant de l’édition à la
cartographie, mais j’ai toujours aimé travailler les couleurs.
À côté de mes études, j’ai appris la couture en mode démerde, je faisais des trucs pour ma pomme,
puis pour ma fratrie.
Et puis j’ai vite eu le goût du bricolage, de la vieillerie à réutiliser, à rafistoler et à s’approprier.
J’allais aux puces, et vides-grenier, le regard vif et les méninges en ébullition, prête à relever mes
propres défis, à savoir si je vais pouvoir satisfaire mon besoin tout en créant quelque chose de beau
et d’utile.
Études terminées, je suis partie travailler comme graphiste à Paris. J’ai ensuite vécu quelques mois
à l’étranger avant de retourner au bercail, à Toulouse, pour m’y réinstaller.
Comme je suis du genre curieuse et que j’aime faire par moi-même, je me suis formée au
développement web, pour savoir comment ça se passe derrière… Et puis me voilà
graphiste/développeuse web pendant trois ans.
Trois années durant lesquelles j’ai compris que j’en avais ras le bol de communiquer avec des
machines, de rester figée derrière un écran d’ordinateur, que finalement j’avais toujours eu l’envie
de créer et le besoin de réaliser des objets que l’on peut tenir entre ses mains, avec leurs formes,
leurs matières, leurs couleurs et leurs imperfections.
Et puis une nuit d’insomnie, en janvier 2020, une petite bombe est survenue dans mon esprit.
C’était une envie irrépressible de créer et un besoin de repenser nos modes de productions et de
consommations : faire plus durable, plus local, avec moins et plus lentement aussi. Je pose le dem’
et paf, Covid ! Du coup j’ai fait évoluer le concept de base à l’échelle de mes possibilités matérielles
de ces moments confinés (une machine à coudre, un coin de table et des tas d’habits d’enfants
trop petits). Voilà comment j’en suis arrivée au Surboom d’aujourd’hui, faire des sacs en patchwork
de vieilles fringues.
Surboom c’est le nom désuet de la fête d’adolescent, celle qui a donné par la suite la boom. C’était
le nom parfait pour mon histoire, le boom de la petite étincelle qui éclaire ma nuit, le préfixe “sur”
qui renvoie au surcyclage (terme français pour upcycling), le détournement d’une vieillerie en autre
chose, un mot simple, rythmé, un brin nostalgique de l’époque des cartes téléphoniques et des cassettes.

 

QUE FABRIQUES-TU ?

Je fabrique essentiellement des sacs, de toutes sortes : des sacs à dos, des bananes, des
besaces… Je complète la gamme avec des accessoires comme des bourses, des porte-monnaies,
mais aussi des décorations murales ou plus récemment des vestes customisées.
Je cherche d’abord à créer des modèles solides, utiles et astucieux. Vient ensuite l’esthétique, là
où je vais vraiment prendre plaisir à rechercher des couleurs, des matières et des motifs, et qui en
feront des objets singuliers, car oui chez Surboom chaque pièce est unique !
Les articles que je propose sont entièrement réalisés par mes soins.
J’achète la matière première (des vêtements, surtout, et tissus d’ameublements, un peu) sur des
vide-greniers ou les puces du dimanche. Et puis il y a aussi quelques dons de particuliers.
Ensuite je démonte tout, puis je découpe chaque pièce de tissus qui constituent les motifs des
patchworks. Les doublures sont faites à partir des tissus d’ameublement, les poches zippées avec
les fermetures éclairs récupérées sur les vêtements, les sangles et cordes sont issues de la
seconde main. Seuls quelques articles de mercerie spécifiques sont achetés neufs (œillets, étriers,
fils, zips pour les bananes…).
Si j’ai commencé à travailler dans ma minuscule chambre, je me suis vite carapatée vers un lieu en
dehors de chez moi ! J’ai investi un atelier au sein d’un espace de couture mutualisée, Toulouse
Espace Couture, dans le quartier de la Reynerie, où je travaille dans la joie, la bonne humeur, le
partage et le bavardage

QUELLES SONT TES SOURCES D’INSPIRATION ?

Il y a des artistes (Klee, Sonia Delaunay, Mondrian, Camille Walala… ), le Bauhaus, les miniatures
persanes, des inconnues qui ont fait des ouvrages de patchwork incroyables, des artistes textiles
sur internet, et surtout les gens se qu’ils portent sur leurs dos et leurs pieds, mon environnement,
les petits accidents dans l’atelier qui font surgir de belles associations.

SI TU ÉTAIS UNE DE TES CRÉATIONS LAQUELLE SERAIS-TU ?
Un sac à dos !

3 CHOSES QUE TU AIMES, 3 CHOSES QUE TU N’AIMES PAS ?

J’aime l’océan pour m’y baigner, regarder les vagues et sentir l’embrun.
J’aime discuter du matin au soir et du soir au matin.
J’aime le café à la cafetière italienne, allongé avec un peu d’eau et une coupelle d’amandes.
Je n’aime pas les pigeons qui envahissent mon balcon à chaque printemps.
Je n’aime pas voir les robinets couler à fond sans raison, ah non ça vraiment je n’aime pas.
Je n’aime pas le motif léopard.

QUEL EST TON MANTRA, TA CITATION PRÉFÉRÉE ?

Ça peut toujours servir.

 

OÙ TE TROUVE-T-ON (À PART MANO FACTO) ?

On peut également retrouver mes créations aux Tarées du vrac à Toulouse, sur les marchés des
créateurs toulousains, quelques événements locaux, et puis sur mon site internet, les réseaux
sociaux et prochainement etsy.